Publié le 23 Juin 2025
Jillian Akharraz, chargé de médiation au Service archéologique de la Ville de Lyon
Qu’est-ce qu’Hydrauli’kit ?
C’est un atelier de médiation ouvert à tous à partir de 8 ans (les enfants doivent être accompagnés). Il permet de découvrir un volet du métier d’archéologue, après que les fouilles ont été effectuées. C’est la phase d’observation, d’interrogation, de réflexion, de déduction… Nous donnons des blocs (de pierre) aux participants et ils doivent trouver quelle est leur origine et à quoi ils servent.
Quel lien avec le Festival Entre Rhône et Saône ?
L’atelier porte sur la gestion de l’eau à l’époque romaine. Nous sommes sur un vrai cas lyonnais : des blocs trouvés en 2014 place d’Albon (1er) pendant la construction du parking Saint-Antoine. En expliquant comment cela fonctionnait par le passé, on arrive à se questionner sur notre quotidien à nous. Où puise-t-on l’eau ? Comment accédons-nous individuellement à l’eau aujourd’hui ? Et comment pourra-t-on la gérer à l’avenir ? Cela ouvre plein de débats.
Qu’est-ce que cet atelier révèle du métier d’archéologue ?
Il éclaire bien sur tous les mécanismes de l’archéologie. Il montre qu’un archéologue ne travaille pas seul. Il a besoin de spécialistes pour l’aider à avoir des réponses. Par exemple, un palynologue. C’est un spécialiste de l’étude des pollens.
Le Service archéologique de la Ville de Lyon est très actif auprès du grand public…
Nous proposons des ateliers de médiation de la maternelle à la terminale. Nous avons une vingtaine de dispositifs. En 2024, nous avons fait 349 interventions, quasiment une par jour. L’archéologie passionne toujours autant mais son image est toujours empreinte d’idées reçues, passéiste. L’archéologue est aussi passé au 21e siècle ! On doit aussi redire que même si un objet archéologique est moche (ça peut arriver), il vaut autant qu’une œuvre du musée du Louvre !
