Publié le 04 Juin 2024
« Une belle fête pour remercier le public lyonnais »
Pour célébrer ses dix ans de carrière, le musicien, compositeur et DJ lyonnais Folamour revient dans sa ville d’adoption avec un Open air le 30 juin de 15h à 22h dans le parc des Berges du Rhône, à Gerland. Entretien.
Vous êtes Lyonnais…
Je suis arrivé à Lyon vers l’âge de 6-7 ans. C’est la ville où je me suis construit personnellement et en tant qu’artiste. C’est une vraie histoire d’amour depuis longtemps. Donc cela me semblait évident de revenir là où j’ai tout commencé.
La musique, ça vous est venu comment ?
Enfant, j’étais hyperactif. Alors mes grands-parents pour se débarrasser de moi m’avaient acheté une batterie qu’ils avaient mise dans le jardin. J’ai passé un été à taper dessus et ça a commencé comme ça.
Vos influences ?
Mes influences majeures sont la soul américaine des années 50, la funk, le disco et la house music des années 90. Il y a aussi la musique africaine, la musique sud-américaine… Ma musique est vraiment à un carrefour de plein de choses très variées, mes albums sont d’ailleurs compliqués à décrire quand je dois le faire.
Comment expliquez-vous votre succès ?
J’ai beaucoup composé et sorti beaucoup de musique. J’ai commencé à avoir des morceaux qui tournaient grâce à internet. Et, en tant que DJ, j’ai toujours fait un pas de côté.
Là où les autres artistes jouent de la techno, je joue de la funk. Cela m’a toujours permis de me différencier.
Pourquoi Folamour ? Folamour de quoi ?
C’est Folamour de beaucoup de choses parce que j’aime beaucoup de choses ! Mais en réalité le nom vient du Docteur Folamour, le film de Stanley Kubrick. Je suis très influencé par l’art en général et le cinéma notamment. Stanley Kubrick est un réalisateur qui m’a beaucoup marqué quand j’étais plus jeune. À un moment, il faut choisir un nom, c’est toujours une étape très compliquée. À l’époque, j’étais obsédé par Kubrick et par le film Docteur Folamour. Et comme je savais que j’allais jouer à l’étranger, je savais que ça créerait quelque chose d’assez étonnant parce qu’il y a le mot « amour ».
Les fleuves à Lyon, ça vous parle ?
Bien sûr ! J’ai beaucoup vécu sur la Presqu’île, les fleuves lyonnais sont un des éléments que je préfère. Avec mes amis, ça a toujours été un de nos endroits préférés : les ponts, la nuit, les berges… Je trouve que c’est ce qui fait la beauté de Lyon. En plus, l’Open air a lieu en face du musée des Confluences, qui est un bâtiment très symbolique de la ville donc je trouve que c’est un endroit parfait pour faire cet événement.
À quoi faut-il s’attendre pour l’Open air du 30 juin ?
On va passer une très très très belle journée. Le but c’est vraiment de remercier le public en permettant à tout le monde de venir quel que soit l’âge, faire quelque chose où on se retrouve tous.
Ce sera une musique pour se réunir et pour célébrer, ça va être une belle fête, il faut s’attendre à quelque chose de très cool. En tous cas, moi je suis très excité. C’est une des dates que j’attends le plus de tout l’été donc je suis vraiment pressé d’y être.
Et toujours le bob vissé sur la tête ?
Toujours oui, et ça depuis Lyon ! En fait en tant que DJ, on a tendance à jouer sur des événements sur lesquels il y a beaucoup d’artistes différents et c’est dur de se différencier pour que les gens se rappellent de nous. À l’époque, je m’étais dit j’allais me mettre à porter quelque chose que personne ne porte. Le bob était alors considéré comme un élément du vestiaire du pêcheur, j’ai pensé que ça serait marrant. Aujourd’hui, c’est vraiment devenu ma signature. C’est devenu un truc un peu marrant avec les gens qui m’aiment bien.
Des projets ?
Le 5e album déjà !
Comme n’importe quel musicien, je cherche toujours des nouvelles manières de présenter la musique que j’aime, des nouveaux artistes à mettre en avant, de la nouvelle musique.
Et, bien sûr, continuer comme ça pour les dix prochaines années !